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Alcune tra quelle già citate... in più ne aggiungerei almeno altre due:
L'Albatro
Spesso, per divertirsi, i marinai
catturano albatri, grandi uccelli di mare
che seguono, indolenti compagni di viaggio,
la nave che scivola sugli amari abissi
Appena deposti sulla plancia
questi re dell'azzurro se ne stanno timidi
con le grandi ali bianche
penzoloni come remi ai loro fianchi
Com'è buffo e goffo, l'alato viaggiatore
poco prima così bello, com'è comico e brutto!
Qualcuno, gli stuzzica il becco con la pipa,
un altro, zoppicando, imita l'infermo che volava
Il Poeta assomiglia a quel principe delle nuvole
che snobba la tempesta e ride dell'arciere;
Poi in esilio, sulla terra, al centro degli scherni,
con le sue ali da gigante non riesce a camminare.
(di questa non ho più trovato sul web la traduzione che lessi anni fa su qualche libro, così ne ho modificata una a memoria di quella, spero sia rimasta fedele all'originale così come la ricordo io)
Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal
Soldati
Si sta come
d'autunno
sugli alberi
le foglie
Giuseppe Ungaretti
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L'Horogle - C.P. Baudelaire
Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,
Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!
Remember ! Souviens-toi, prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"